Le mois de janvier voit progresser les différents profils de gestion de bonne façon :
- 2,5 % pour les profils prudents (10% Monétaire, 70% Obligataire et 20% Actions),
- 3,5 % pour les profils équilibrés (10% Monétaire, 40% Obligataire et 50% Actions),
- 4,5% pour les profils dynamiques (10% Monétaire, 70% Obligataire et 20% Actions).
Du fait d'une aversion au risque en baisse, sur laquelle nous reviendrons, les marchés des actions et les marchés du crédit sont en hausse ainsi d'ailleurs que les marchés des matières premières.
- Les marchés actions ont monté de 5% ce mois ci, avec un contraste entre les bourses des marchés dits avancés qui progressent de 4.4% et les marchés émergents qui ont monté de 10.4%. Parmi les pays qui s'illustrent à la hausse nous trouvons la Grèce +28%, l'Inde 19%, la Turquie 19%, le Brésil 14%, et la Russie +13%. Parmi les secteurs, nous trouvons les matières premières +14%, la finance + 8% et les technologies +7%. Ce sont les petites et moyennes capitalisations qui surperforment à +11% en janvier.
- Les marchés du crédit ont augmenté de 2.9% pour les émetteurs de qualité en euro, et de 4.5 % pour le haut rendement en euro. Rappelons que la hausse de la performance des emprunts d'Etat de la zone euro augmente de 1.9%.
- Le marché des matières premières progressent fortement : +9% pour le cuivre, +1% pour le pétrole, et +12% pour l'or.
- L'euro reprend un peu de terrain : le dollar se déprécie de 2% de 1,26$ à 1,31.
Ce mouvement de janvier est une réaction à une série de bonnes nouvelles issue de meilleures statistiques économiques dans le monde, de la stabilisation financière obtenue par la BCE en Europe et d'un niveau de valorisation des actifs risqués historiquement attractifs. En fait, à la base de ce mouvement, la baisse des taux d'intérêt gouvernementaux illustre le retour de la confiance des investisseurs concernant la volonté des Etats d'assainir leurs finances publiques et l'amélioration des conditions de la liquidité des banques ; la baisse des marges de crédit des entreprises accompagne, et, accentue celle du rendement des emprunts d'Etat du fait de la bonne santé financière de leurs bilans et de la levée de leurs craintes d'accès au crédit (special dedicace au senior Draghi notre nouveau président de la BCE) ; Les actions ont suivi le mouvement en sympathie.
Certes, à la base de ce mouvement, l'on trouve, l'amélioration des fondamentaux dans le monde : d'abord, les bons chiffres de l'économie américaine, avec l'accroissement de ses créations d'emplois, la distribution du crédit à la consommation, l'activité industrielle, les niveaux de confiance des consommateurs et des producteurs ; ensuite, la conjoncture des pays émergents est en train de se retourner favorablement ; enfin, en Europe, le pire semble éviter avec un changement de la perception de la conjoncture qui tablerait sur une croissance nulle ou une faible récession.
Faut il pour autant réexposer son portefeuille en classe d'actifs risqués? C'est tentant mais risqués !!! Rappelons qu'en 2011, ce sont les profils réactifs qui ont subi des pertes deux fois plus importantes que la moyenne des gérants de profils diversifiés.
Et je suis de ceux qui pensent qu'il est préférable de respecter les limites prudentes de chacun des profils de gestion, à ce stade. En effet, le principal risque serait de rééquilibrer les portefeuilles trop tôt en faisant l'impasse du ralentissement européen et les différents dossiers sensibles qui pourraient resurgir au sein de la zone euro. Même en faisant l'hypothèse d'une négociation réussie avec la Grèce, il faudra ensuite faire attention à l'accroissement des déficits publics de la zone euro. Ces derniers vont avoir du mal à baisser en période de ralentissement ; De plus, l'amélioration de la liquidité bancaire est une condition nécessaire mais pas suffisante au rebond de l'activité. Il faudra attendre le redémarrage de la distribution de crédit au sein du G7, au moins. Enfin, malgré les bons chiffres de l'économie américaine, les limites de son rebond pourrait être atteint plus rapidement, l'épargne domestique baisse de nouveau, le déficit public est trois fois élevé qu'en Europe, et le déficit externe reste très élevé.
Dans ce contexte, les allocataires les plus hardis se laisseront tentés par les actions américaines, par les actions émergentes, et les matières premières. Pour les taux,ils devraient se porter acquéreur de crédit IG et aussi de crédit à haut rendement américain et/ou émergents. Pour les devises, le rebond américain milite pour le dollar (du fait du différentiel de taux et de croissance avec la zone euro et de la nouvelle politique de la banque centrale européenne).
Pour notre part, même si nous étions parmi les premiers à resensibiliser nos portefeuilles en mars 2009, mais, actuellement, nous allons attendre encore un peu avant de prendre ce risque. D'autant que pour ce qui est de notre portefeuille modèle, nous progressons de 3% durant le premier mois avec 30% d'actions, 60% d'obligations et 10% de monétaire pour un portefeuille équilibré. Nous tablons sur la performance du crédit (+3% des fonds obligataires sélectionnés) et la performance des actions hors zone euro (+9% pour le fonds croissance européenn et 7% pour les fonds asie hors Japon et le fonds techno).
Jean Christophe Cotta
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