Depuis 2008, un nouveau modèle de développement se met en place lentement basé sur les échanges entre zone économique de même niveau de développement (stratégie autocentrée), qui se fera sans doute à des niveaux de croissance plus faible et exigera une transition importante des structures de production précédentes (cout de la transition associée à une progression plus faible des consommations internes) ; la partie la plus dynamique concernera le développement de la nouvelle économie et passe par la création de sociétés nouvelles, TPE ETI réactives et innovantes ; le réservoir de demande globale se situe dans les pays en rattrapage de croissance.
Fin 2016, Nous sortirons d’une période de ralentissement du fait de la forte baisse du prix du pétrole, à partir de juin 2014, qui certes a permis de réduire les couts de production des économies développées mais aussi à réduire la demande globale, avec la rentrée en récession des principaux pays producteurs de pétrole et un risque de déflation de l’économie mondiale. Face à ces risques, les banques centrales ont adaptées la liquidité internationale afin de soutenir le système financier : le système bancaire et les marchés financiers, au prix d’un accroissement de leurs bilans et la forte baisse des taux long au prix d’ailleurs de maintenir la courbe intermédiaire à un niveau négatif. Et un soutien de la valorisation actions sans précédent.
En 2017, la nouvelle période en cours d’installation s’illustrera par un rebond progressif de la croissance mondiale (3,5% à 4%) associée à une reprise de l’inflation au dessus de 2 % : avec un grand contraste des pays, les pays dits émergents pouvant de nouveau atteindre entre 4 et 6% de croissance (2017) en tirant la demande globale; les pays industrialisés difficilement entre 2 et 3% (2018) trouvant des débouchés internationaux à leurs biens et services sophistiqués.
A partir de maintenant, la reprise économique mondiale est enclenchée autour :
- Des pays producteurs de pétrole et de matières premières
- Des pays émergents à croissance élevée (4%) qui ont les capacités d’accroissement sensibles de leurs demandes domestiques en biens de consommation comme d’investissement.
- Puis des pays développés qui bénéficieront d’un accroissement sensible de leurs exportations nettes des couts supplémentaires des prix des matières premières
- Monétaire : il faudra une période de transition importante de l’ordre de 5 ans afin de se débarrasser du dispositif mis en place par les banques centrales
Ce scénario très favorable comporte pourtant un grand nombre d’incertitudes et de risque, qui au mieux ralentiront l’amélioration des performances actions sur les marchés financiers.
- Risques Politiques :
- Les élections du 8 novembre aux Etats Unis (Risque faible spécialiste US)
- Les résultats du referendum Renzi en Italie (Risque fort)
- L’entrée en campagne en France puis en Allemagne
- Le démarrage des négociations britanniques avec l’UE mais aussi avec l’Ecosse et l’Irlande du Nord
- Risques Financiers :
- Le retour à la normale de la politique monétaire des principales banques centrales (soit 2% environ de hausse de taux, pour une liquidité de quelques trillions…)
- Les difficultés de certaines banques européennes (Italie, Allemagne, et peut être France), mais aussi quelques banques en Asie (Chine, Inde) et d’un petit nombre de banques américaines (Wells Fargo)
- Risques Economiques :
- Dégradation de la situation en Chine
- Ralentissement de la croissance en Europe du fait de la négociation du Brexit
- Une reprise plus lente que prévue aux Etats-Unis
En terme d’Allocation d’actifs et de sélection de gestions.
Si l’on prend la période allant de mai 2016 à nos jours : le portefeuille modèle rapporte 0,5% pour un risque de 7% ; la concurrence gestion équilibrée -0,5% pour un risque de 8,5%
- Le crédit Euros a rapporté +2,8 %
- Les Taux souverains ont rapporté +2,9 %
- Les actions monde hors euro ont rapporté : +4,6 %
- Les actions européennes ont rapporté : -1,4 %
- Nos préférences en allocation d’actif Notre stratégie se maintient autour d’une construction 30% actions (défensive) 30% taux et 40% de monétaire investit dans des fonds monétaire dynamique ou profil prudent. Nous rentrons dans une zone sensible qui justifie d’être très attentif à notre exposition aux actifs à risques au sein d’un portefeuille équilibré. Nous nous attendons à une baisse substantielle des actions dans les prochains mois, qui sera l’occasion de se réexposer en actions alors.
2.Nos préférences en classes d’actifs
- Les actions restent l’actif par défaut compte tenu de la faiblesse des rendements obligataires et de l’anticipation de hausse de taux dans les prochains mois.
- Les actions américaines pourraient consolider du fait de la hausse des taux, de l’impact du dollar sur les résultats futurs des entreprises et de la cherté relative de ces dernières.
- Dans ce contexte, les actions européennes pourraient bénéficier de l’effet change pour les exportatrices et de leur retard de valorisation. Mais nous privilégions toujours grandement, à l’instar de ce qui se passa au Japon dans les années 90 et 2000, les petites capitalisations européennes et françaises.
- Les actions asiatiques et les pays émergents devraient bien se comporter.
- Pour les taux, en sympathie avec les actions, prise de profits sur les marchés du crédit, du fait de la hausse des taux bas, et de marges en hausse pour la qualité comme pour le haut rendement. Nous pourrions continuer à nous intéresser aux gestions à taux variables.
- Pour les matières premières, nous entrons dans une phase de rebond. Cette classe d’actifs est sans doute attractive
Jean-Christophe Cotta
Allocation & Sélection
Achevé de rédiger lundi 17 octobre
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