Cette fin d'année se termine en pente douce : celle d'une hausse des actions, du crédit et des profils monétaires prudents. Entre 12% et 2,5% en fonction des classes d'actifs et du risque qui leurs sont affectés. Le crédit cote désormais à des niveaux proches des meilleures années. Les actions bénéficient de taux bas et du maintien de la politique monétaire interventionniste. les profils de gestion accompagnent ce mouvement favorable. Depuis ces derniers mois, les marchés financiers sont stables voir anesthésiés, du fait de l'assurance d'une action individuelle ou commune des banques centrales visant à empêcher toute consolidation, par temps orageux ou radieux d'ailleurs. En attendant l'embellie réelle, le monde des affaires se contentent d'une logique financière qui vise attendre la reprise économique. Bonne nouvelle, les croissances économiques se redressent avec de bonnes surprises au dernier trimestre. Résultante de ce regain d'activité, la croissance économique et celle du commerce international se redressent, avec un accessit pour les pays asiatiques, dans une moindre mesure les pays de l'euro et les Etats Unis. Nous anticipons même pour 2018 une accélération de la croissance économique au delà des prévisions actuelles.
A la base du mouvement, le redressement synchrone des croissances dans le monde, en appui la hausse du prix des matières au premier rang desquels le prix du pétrole qui s'établit autour de 60$ le baril et le prix du cuivre. Nous attendons les effets positifs de la relance de la consommation des pays émergents et de son effet au sein des pays industrialisé, puis la reprise des investissements tout simplement en anticipation d'un accroissement des productions. Dans ce contexte, les politiques budgétaires seraient facilités par des revenus plus élevés qu'attendus et une réduction des appels publics au marché. Les politiques monétaires pourraient désormais adopter la liquidité financière et agir enfin sur le cout du crédit pour compenser le risque d'inflation. l'incidence sur les marchés financiers seraient une hausse des taux directeurs aux Etats Unis, le suivisme euro(péens) d'ici la mi juin, et en sympathie le début d'une hausse des taux longs au sein des pays industrialisés. La tendance des bourses dans ce contexte serait plus volatiles, du fait des effets combinés mais contraires de la hausse des bénéfices prévus associée à l'augmentation sensible de leur taux d'actualisation. Il faudra en effet compter aussi sur les ajustements des flux financiers favorables à l'investissement réel en réduction des avoirs de précaution placés sur les comptes bancaires ou les marchés monétaires ou obligataires depuis maintenant 10 ans. Avec une contribution à la hausse des taux de rendements sur les marchés obligataires.
Que feront les marchés financiers de tout cela à partir du mois de décembre ?
Sans doute pas grand chose tant que l'accélération de croissance n'est pas perçu. mais ensuite, nous pouvons nous attendre à une sous estimation des effets de hausse des prix annoncée et d'un effet plus puissant des statistiques de croissances trimestrielles, soit 50Bp à 100Bp de plus pour la croissance nominale et autant donc pour les taux longs. Ce mouvement n'étant pas sans conséquence sur les valorisations actions et source d'une consolidation sur leurs récents niveaux. Il est donc plutôt souhaitable au moins d'opter une allocation prudente de son portefeuille. Les gestions à mettre en avant seraient, par ordre d'intérêt décroissant, et par orientation : les actions internationales, les taux variables, la dette émergente, les actions Asie incluant le Japon, les actions euro et le monétaire en position d'attente.
Jean-Christophe Cotta
Allocation & Sélection
Achevé de rédiger le 27 Novembre 2017.
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