A force d’avoir été maitrisé par les contrepouvoirs institutionnels américains, et avant sa mise en cause, Trump s’en est finalement pris au Monde, à sa manière, préparation des élections mid-term aidant, afin de justifier pleinement le choix de ses électeurs, tirer avantages de ses suprématies militaires, économiques et financières et tenter de redessiner les rapports de force dans le Monde à un petit nombre de pays (G2-G4, à suivre). Changement de donne sà l’Ouest, avec une Europe en passe de disparaitre.
Pour Trump, la conjoncture économique américaine incite à un certain optimisme, pour quelques mois encore, la croissance et l’inflation remontent, l’activité est largement soutenue par la nouvelle politique budgétaire et fiscale, ainsi que les revenus des exportations pétrolières, et les nouvelles barrières à l’entrée, qui favorisent l’activité domestique à court terme. La dégradation des équilibres financiers de la Turquie, de l’Iran et de quelques autres pays apporte en plus comme à chaque fois le regain d’intérêt idéal pour conforter le financement de son déficit externe. Le statut du dollar lui permet désormais aussi de menacer les grands groupes multinationaux, à coup de sanctions financières, qu’aucune entité supra nationale ne semble en mesure de contenir. Avec à la clef, aussi des pertes de chiffres d’affaires et de retour sur investissement calamiteux qu’il nous faudra un jour chiffrer pour nos entreprises européennes. Et nous avons des motifs de contrariétés à venir...
Pour l’Europe, J’appellerai bien volontiers au sursaut voir à la résistance active pour notre vieux continent, si ce premier terme ne nous renvoyait à un temps où nous avons failli, nous français, disparaitre en tant que nation, à force de ne rien faire en nous divisant et si le second n’avait pas servi à un petit nombre d’entre nous de montrer leur valeur, en couvrant les exactions du plus grand nombre, afin de figurer parmi les décideurs de la nouvelle donne. Mais à quel prix ? Qui croyons nous servir, dès lors que nous nous faisons le chantre du libéralisme planétaire sans avoir auparavant protéger le plus grand nombre d’une paupérisation économique et géographique croissante dans nos villes moyennes et nos campagnes. Quelles valeurs autres utiles seraient adaptées pour structurer un projet humaniste au moins pour les européens, plutôt que l’émergence de nouveau d’un climat de peur de l’autre, de confrontation violente ou de repli sur soi, en attendant un monde meilleur ? Vaste débat ! Pourrons nous l’obtenir et aboutir cette année ? Faudra-t-il pour cela de nouveau s’opposer au Nouveau Monde comme en 1990 ? A suivre !
Le pire dans tout cela et l’essentiel, est que nous sommes « mures ». Le plus grand nombre d’entre nous sait que l’Argent n’est pas tout, et que même s’il contribue valablement à adoucir les mœurs, il est souvent très largement insuffisant dans la plupart de nos familles. Pourtant, la norme économique et sociale, instituée dès 1984, en France, continue à imposer des critères discriminants de plus en plus invivables pour le bénéfice d’un très petit nombre d’organisation, dans le Monde. Pourtant, personne ne semble disposé à siffler la fin de la partie en témoignant de son opposition non violente mais résolue.
Jean-Christophe Cotta
Allocation & Sélection
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